Derrière
tout le plaisir et le bien-être qu’un signe d’affection peut
apporter, se cachent de nombreuses actions de notre cerveau pour nous
faire ressentir ces sentiments.
A. Le système limbique
Une partie de notre cerveau, le système limbique, joue un rôle très important dans notre comportement et nos émotions. Il est en partie composé du thalamus et de l’hypothalamus.
Une partie de notre cerveau, le système limbique, joue un rôle très important dans notre comportement et nos émotions. Il est en partie composé du thalamus et de l’hypothalamus.
Le
thalamus, représenté en rouge sur l’image ci-dessus, est composé
d’une paire de noyaux gris cérébraux (Zones du système nerveux
central contenant les corps des neurones).
Ce centre nerveux reçoit les informations sensitives et sensorielles
et les renvoie vers le cortex cérébral.
L’hypothalamus,
indiqué en rouge ci-dessus, est situé au cœur du cerveau et sert de
«pont » entre le système nerveux et le système endocrinien
(responsable de la régulation de certaines hormones). Il est en
partie impliqué dans le fonctionnement des émotions.
Tous les deux sont responsables de la sécrétion de peptides (éléments chimiques de la famille des protéines) et de
neuropeptides (peptide sécrété par un neurone) comme l’endorphine et l’ocytocine (produits par l’hypothalamus et stockés par le thalamus qui les
libérera en cas de besoin), qui joueront un rôle essentiel dans les
sentiments et les émotions liés à l’affection.
B. Les hormones
B. Les hormones
L’endorphine
est émise par le thalamus et l'hypothalamus lors de moments d'efforts
physiques, d'excitation intense, de douleur, ou d'orgasme. Les
endorphines peuvent agir sur la douleur en se fixant sur des
récepteurs morphiniques se situant dans le thalamus au niveau des
centres spécifiés à la douleur. Elle amène à une sensation de
relaxation, de bien-être ou même d'euphorie dans certains cas.
L’ocytocine est émise par le thalamus et l'hypothalamus lorsque l'on reçoit des signes d'affection. Elle contribue à développer l'attachement à une personne.
La dopamine est un
élément produit en grande quantité lors de la réception
d’affection. Elle procure une sensation de plaisir
et de récompense, qui amène au bien-être. Elle peut agir sous
forme de neurorécepteurs (substances chimiques assurant la transduction d'une information d'un neurone à une cellule), provenants de l’acide aminé tyrosine.
Elle est produite dans la substance
noire (au centre du cerveau) et dans l'aire
tegmentale ventrale, situées
dans le mésencéphale
(en rouge sur l’image ci-dessous)
Mais
elle peut aussi être produite, comme l’endorphine et l’ocytocine,
par l’hypothalamus en tant que neurohormone (hormone sécrétée par un neurone). Les frissonnements,
provenant d’une sensation de plaisir sont dus à la sécrétion de
dopamine.
Ces
trois éléments, hormone, peptide ou neuropeptide, sont donc à l’origine
du bien être et du bonheur, du plaisir que l’on reçoit. Souvent, plus
on reçoit d’affection, plus on en a besoin; cela est dû à
l’addiction que certaines de ces hormones et peptides peuvent
provoquer, notamment la dopamine.
C. Pourquoi se tient-on la main ?
C. Pourquoi se tient-on la main ?
James
Coan, un psychologue à l'University of Virginia a fait des études
sur la raison pour laquelle on se tient la main. Il a raconté ses
expériences et ce qu'il en a conclu lors d'une conférence qu'on peut
voir dans cette vidéo :
Pour son expérience, il a convoqué plusieurs couples dans son laboratoire. Une des personnes est placée dans un scanner à cerveau.
Coan essaie de rendre la situation de cette personne la plus
inconfortable possible, en lui envoyant des décharges électriques.
La personne dans le scanner voit apparaître soit un cercle bleu, qui
veut dire qu'elle ne recevra aucun choc, soit une croix rouge, qui
veut dire qu'il y a 20% de chances qu'elle reçoive
une décharge électrique. Cette situation a pour but de rendre
la personne très anxieuse.
L'expérience
est répétée trois fois ; La première fois, la personne dans le scanner est seule ; la seconde fois, elle tient la main d'un inconnu ; la troisième fois elle tient la main de son/sa partenaire.
Lorsque
la personne est seule, les images du cerveau montrent une très grande
activité : «Your brain sort of lights up like a Christmas
tree », (votre cerveau s’illumine comme un sapin de noël).
Lorsque
la personne tient la main d'un étranger, les parties du cerveau qui
correspondent à la réaction aux situations inconfortables sont moins
actives.
Lorsque
la personne tient la main de son partenaire, l'activité du cerveau diminue fortement, notamment dans le cortex préfrontal (à l'avant
du cerveau). Cette région est associée à la façon dont la personne
contrôle ses émotions. C'est à dire que le fait de tenir la main
de son partenaire est suffisant pour que la personne dans le scanner contrôle ses émotions et son anxiété. Coan a aussi remarqué
une baisse de l'activité dans la région de l'hypothalamus, qui est
responsable du relâchement des hormones de stress.
On
peut donc conclure de cette expérience que lorsque l'on tient la main
d'une personne ne se sentant pas bien, inconfortable, anxieuse... on
l'aide à réguler son stress et à se sentir plus à l'aise.
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